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Le rayonnement éternel du lutin immaculé
26 septembre 2006

#011

11Je suis dans un immeuble de 5 étages, nous devons être 7, peut être 8. Et encore.
Il est minuit, on travaille encore.
Je m'assois dans le canapé, je fais une pause.
Je fume une cigarette. Je regarde autour de moi.
Je regarde les fenêtres des immeubles d'habitation, en face.
J'épie.
Je ne suis déjà plus vraiment là, je suis dans une dimension parallèle.

Je crève le plafond, ma tête se retourne vers le sol.
Je pense à cette chanson...
"Hurt myself again today, and the worst part is
I have no one else to blame
Hold me, wrap me up, unfold me, warm me up, breathe me"

Imaginer pendant un temps indéterminé
Juste imaginer des escalators, des voyageurs qui se croisent,
S'imaginer lever la tête, découvrir une couleur inconnue, une nouvelle odeur
Découvrir de nouveaux sons, de nouvelles habitudes.

Ne plus voir les mêmes oiseaux noirs autour de la fontaine du Pilori.
Ne plus voir cette vieille dame qui chante Edith Piaf, sans musique.
Ne plus entendre ces messages sybillins dans les couloirs insalubres du sous-sol.
Ne plus se dire que cette ville est insupportable.
Ne plus se dire que c'est la plus belle.

Tout mélanger. Penser à ses amours.
Penser au contact du coussin dans le cou.
Penser à la sensation de la fumée, regarder la fumée.

(Dé)Clic. Revenir.
On n'a pas vraiment voyagé, tout est toujours là.
Se dire que le voyage physique, c'est sûrement la même chose.
Se lever, penser à autre chose, surtout.
Oublier. Jusqu'à la prochaine absence.

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