#007

26 août 2006

007 En disant que j'ai repris les influences chimiques, je me demande si j'ai vraiment arrêté.
Pourquoi ce besoin d'oublier, pourquoi ce besoin de s'oublier ?
Pourquoi chercher à échapper à ce qui est inéluctable, pourquoi repousser ce qui reviendra, de toute façon ?
Pourquoi enfouir sous terre ce qui se dégage du sol plus vite qu'on ne le recouvre ?

Aujourd'hui plus particulièrement, pourquoi refuser de faire naître ce qui existe déjà ?
Pourquoi détourner le regard de ce qu'on voit même les yeux fermés ?
Pourquoi se poser des questions dont on a la réponse ?

Laisser couler l'eau, plutôt que de vouloir retenir un flot qui m'échappera, de toute façon.
Laisser venir à soi ce qui s'impose, et ne pas regarder vers ce qui n'existe pas encore.

Juste fermer les yeux, laisser couler, un peu, attendre, beaucoup.
Ne pas peindre ce qui n'existera pas, non, s'empêcher de faire ça.
Ne pas être l'artisan de ses propres désillusions.
S'écouter, écouter la voix qui parle, là, derrière l'oreille droite, celle qui dit la vérité, normalement.
La faire taire aussi parfois, parce qu'elle est insupportable.
Oublier à coup d'ajouts dans le sang, de tel ou de telle.
Se dire que ça ne sert à rien, au fond.
Recommencer.
Se dire qu'il faut écouter la voix.
Recommencer.
Se dire qu'il faut...à quoi bon....
Recommencer.
Recommencer encore.

Est-ce qu'on écoute jamais la voix, au fond ?