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Le rayonnement éternel du lutin immaculé
17 août 2006

#005

0tete"Parler n'est jamais, fondamentalement, que crier, ou, du moins, tenter de donner un visage à son cri.
L'être humain est l'animal qui ne peut ni ne sait rester à la face ni au cri. Pour lui, toute face est visage, tout cri, et même tout bruit, est voix(...). La voix de l'autre nous recouvre de son visage, nous plonge dans l'atmosphère de son tempérament, nous baigne dans le climat de son être."
Paysages d'Eros, Patrice Drevet.

Un des plus beaux livres qui m'ait été donné de lire.
Je me sens dans un état un peu bizarre. J'ai un peu bu, il faut dire.
Je repense à ces plusieurs messages que j'ai voulu poster sur ce blog, que j'ai effacé.
Je pense toujours au pourquoi du comment, question insoluble, pourquoi ce blog, pourquoi ce journal (version papier), pourquoi cette absolue nécessité de laisser une trace quelque part.
Puisqu'au fond, j'ai perdu la foi en pas mal de choses, et que parallèlement je pense avoir la conscience de la vanité d'une telle pensée.

Je pourrais simplement me contenter de continuer ce que j'ai entrepris, de continuer de m'amuser dans mon travail, parce que ça c'est un début de réussite, je m'amuse dans ce que je fais. Mais non, j'ai un besoin perpétuel de trouver de nouvelles personnes  à sonder. Qui m'aiment, quelque part. Et là il m'est donné quelque chose qui m'inquiète, parce que j'ai simplement peur comme d'habitude, avant même de vivre quelque chose, d'essayer. Je préfère vivre dans un caisson à oxygène que vivre un tant soit peu de souffrance.

006Un appareil photo. Une vignette d'un bel autoportrait.
Une des rares fois où je prends une photo de moi-même et où j'arrive à me dire que c'est une belle photo, objectivement.
Sans me dire que ce serait de la prétention, et qu'au fond ce blog ne servirait qu'à me sentir un peu plus au centre de je ne sais quoi, après tout. J'outrepasse mes propres limites, l'alcool, peut-être, la lassitude sans doute. Rien ne m'est acquis, je veux, en cette seconde, prendre ce qui m'est donné, et surtout - ô combien - prendre ce que je me donne à moi-même.

Je comprends beaucoup de choses sur ce couple que j'ai essayé si longtemps de faire exister.
Je prends conscience de cette maladie, quelque part.
Je comprends ce dont j'ai besoin. Et ce n'est pas de lui.
Je me sens tellement prétentieux de penser que je peux avoir cette importance pour quelqu'un.

Je continuerai à écrire, que ce soit sur papier, ou que ce soit sur canalblog.
C'est la seule chose qui me fait tenir, de laisser un fil.

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